Goma face à l’horreur
Depuis la prise de Goma par un groupe opposé au gouvernement de la RDC, la ville est plongée dans la terreur à plusieurs endroits : violences, pillages, déplacements massifs… C’est au cœur du chaos que notre partenaire, Bana ya Kivuvu, apporte soin et soutien aux plus vulnérables.

Depuis une trentaine d’années, l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) est le terreau d’affrontements violents opposants différents groupes armés entre eux ou aux Forces Armées de la République démocratique du Congo. La vie des habitants y est rythmée depuis des décennies par une situation permanente d’inquiétude parfois adoucie par de courts moments d’accalmie. Des centaines de milliers de déplacés internes ont fui leurs villages attaqués ou occupés par les groupes armés pour rejoindre les centres urbains de la région.
Un monde de terreur
Le 29 janvier 2025 a marqué un point culminant dans la crise : Goma, l’une des plus grandes villes de l’Est du pays, est tombée entre les mains d’un groupe rebelle. Depuis la prise de la ville, beaucoup d’habitants sont plongés dans la terreur et le chaos : coupures d’électricité et d’eau, démantèlement des camps, fermeture d’écoles, de banques, de magasins, vols, pillages, massacres, recrudescence des violences sexuelles… « La loi n’existe pas. La vie de l’homme est prise comme un vaurien. Nous vivons dans un monde de terreur », nous affirme un pasteur de Goma.
Livrés au chaos
L’insoutenabilité de la situation pousse des déplacés à retourner dans leurs villages, bien qu’ils n’aient aucune garantie de retrouver un logement. Pour ceux qui ne peuvent pas retourner chez eux, ils sont contraints de trouver un nouvel abri suite à la destruction de leur camp. Les églises deviennent alors des refuges, surtout pour les veuves qui ont perdu mari et fils.
Outre les déplacés, les traumatismes sont nombreux dans la population de Goma. Les jeunes filles et les femmes figurent parmi les premières victimes de la situation. Selon notre partenaire local Bana ya Kivuvu, plus de 60 cas de violences et d’abus sur les femmes ont été enregistrés chaque jour depuis l’occupation de Goma. Ces femmes ont besoin d’un soutien psychologique d’urgence.
Une lueur d’espoir
De même, les déplacés souhaitant retourner dans leurs villages ont besoin d’aide pour rentrer chez eux (kit de première nécessité, aide financière pour le transport). Bien que les besoins soient importants, Bana Ya Kivuvu, en collaboration avec des églises de Goma, se mobilise pour répondre aux besoins. « Nous croyons que ça va passer parce que Dieu a son temps qui est différent du temps des hommes », conclut le pasteur.
Pour permettre à notre partenaire d’atténuer les souffrances à Goma :