Depuis 2 ans, le Nord puis l’Est du Burkina Faso sont devenus le théâtre d’attaques terroristes presque quotidiennes provoquant le déplacement de centaines de milliers d’habitants. En septembre 2020, les chiffres officiels annoncent plus d’un million de déplacés à l’intérieur du pays et près de 2,2 millions de personnes ont besoin d’une assistance humanitaire (source, OCHA) :
Face à cette situation, les partenaires chrétiens du SEL continuent à se mobiliser afin d’assister au mieux les déplacés internes présents dans leurs communes.
La situation sécuritaire au Burkina Faso reste très préoccupante, et est qualifiée par certains experts internationaux comme étant la crise humanitaire qui se développe le plus vite au monde. Les derniers chiffres de l’OCHA (Bureau de la coordination des affaires humanitaires) témoignent de la gravité de cette crise :
Aujourd’hui près de 1,5 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire. Les déplacements de populations et la baisse de la production agricole concomitante, accentuent de jour en jour le risque d’une crise alimentaire, voire de famine, à l’approche de la période de soudure. Le Burkina Faso doit également faire face à la pandémie de coronavirus, comme de nombreux pays, ce qui entraine des défis supplémentaires pour ce pays déjà très fragilisé.
Les besoins se multiplient et nos partenaires essaient tant bien que mal de poursuivre leurs actions en faveur des plus vulnérables :
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De nouvelles attaques ont eu lieu au Nord du Burkina depuis début février, visant particulièrement les chrétiens, contribuant à l'insécurité générale du pays.
D'après l'OCHA (Bureau de la coordination des affaires humanitaires), voici les chiffres à date :
Depuis le début de cette crise, nous sommes en contact régulier avec nos partenaires. Un grand merci pour votre soutien et vos prières, qui leur permettent de continuer à agir sur le terrain auprès de ces populations.
La situation au Burkina Faso ne s'améliore pas. Le 1er décembre, une nouvelle attaque à Hantoukoura (à la frontière avec le Niger) a eu lieu. Le nombre de déplacés augmente de jour en jour.
À ce jour, plus de 2 024 écoles sont encore fermées, ce qui restreint l’accès à l’éducation à plus de 330 000 enfants (source : UNICEF). La fermeture des écoles et les migrations internes engendrées par l’insécurité croissante au nord du Burkina sont de véritables facteurs déstabilisants pour les enfants qui sont dépourvus de tous repères familiers.
Un de nos partenaires a choisi d’aider spécialement les enfants déplacés en leur permettant de retrouver un cadre convivial particulièrement adapté à leurs besoins.
Déjà spécialisé dans l’accompagnement d’enfants vulnérables, il nous a sollicités pour la création de 3 espaces d’accueil pour les enfants. Ces 3 centres seraient des lieux de rencontre pour les enfants leur permettant :
Notre partenaire a à cœur de vivre sa foi chrétienne, à la base de son engagement, à travers la solidarité et l’accueil des plus vulnérables.
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En octobre 2019, l’UNCHR recensait 486 360 déplacés internes, soit une hausse du nombre de déplacés internes d’environ 80% depuis août 2019.
Depuis le début du mois de juillet 2019, un de nos partenaires du Burkina se mobilise pleinement pour venir en aide aux déplacés les plus vulnérables présents dans la région Centre-Nord (une des régions accueillant le plus de déplacés). Après avoir réalisé une distribution de 928 sacs de maïs au mois d’août, il s’est engagé au côté d’églises de la région Centre-Nord pour effectuer un travail de suivi des déplacés.
Par ailleurs, les communes « les plus sécurisées » au nord du Burkina sont celles qui font face à l’afflux le plus important de déplacés internes. Ces communes reçoivent bien souvent des villages entiers, ce qui pousse certains de nos partenaires à devenir de véritables centres d’accueil pour les populations déplacées.
Mais les forts mouvements de populations se traduisent par une pression vis-à-vis des ressources disponibles. L’eau étant notamment une des ressources les plus précieuses en temps de crise, les forages disponibles sont alors mis à rude épreuve. Un de nos partenaires doit effectuer des travaux de réhabilitation de son forage suite à l'utilisation trop intensive due au trop grand nombre de bénéficiaires. Il installera également un nouveau forage afin de satisfaire la demande en eau potable.
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Les attaques terroristes au Mali ainsi qu’au Nord et à l’Est du Burkina Faso continuent à sévir. À l’heure actuelle, les terroristes attaquent et pillent les villages, les commerces. Ils tuent plus ou moins aveuglément les villageois laissant des familles traumatisées par cette violence.
Le nombre de déplacés augmente de semaine en semaine. Les villageois continuent à quitter la région du Sahel, à la frontière avec le Mali. Les villages se vident et les habitants s’enfuient par peur de représailles. Ils rejoignent des villes plus sûres et trouvent refuge soit dans des camps de réfugiés qui se mettent en place ou dans des écoles ou encore chez de la parenté. Au 16 août, l’UNCHR répertoriait 270 776 déplacés, dont 25 754 réfugiés maliens au Burkina 1.
De nombreux déplacés se sont installés dans les écoles pendant les mois de juillet et août. La rentrée des classes pose de sérieuses difficultés pour les déplacés et pour les élèves.
Pour le moment, la seule issue à cette situation serait une sécurisation du nord du pays par les forces armées burkinabé voire internationales. Les déplacés se disent prêts à retourner dans leurs villages dès qu’ils ont l’assurance qu’ils ne craignent plus rien.
Notre partenaire témoigne :
Le soir les enfants ont tellement faim qu’ils se mettent à pleurer, les mamans font alors semblant de préparer à manger - elles prennent une marmite dans laquelle elles versent de l’eau pour calmer l’enfant.
1 Estimation du Haut-Commissariat aux Réfugiés de l’ONU
LE SEL travaille avec plusieurs partenaires au Burkina Faso qui se mobilisent face à cette crise. Un partenaire au Centre-Nord du Burkina, vient en aide aux déplacés particulièrement vulnérables comme les personnes âgées, les femmes seules chefs de famille, les personnes en situation de handicap. 23 tonnes de maïs ont pu être distribuées à environ 900 bénéficiaires. Un suivi psychologique et un accompagnement est également mis en place afin de leur apporter les soins nécessaires.
Un partenaire au centre du Burkina se mobilise également pour aider les familles accueillant des membres de leur parenté. Déjà vulnérables, ces familles d’accueil ont du mal à supporter le poids d’une deuxième famille à charge. 6 tonnes de riz et 3 tonnes de maïs seront distribuées courant septembre à environ 350 personnes.
Une autre distribution de maïs sera faite au nord du pays, à la frontière avec le Mali. La zone est difficilement atteignable par l’aide humanitaire, étant devenue très dangereuse pour les organisations étrangères. La présence et la mobilisation de nos partenaires locaux à cet endroit sont précieuses.
Nous voyons que ce sont des personnes qui ont perdu tout espoir, nous pensons qu’en tant qu’enfants de Dieu nous devons agir.
Ce qui nous motive c’est premièrement l’amour de Dieu. L’amour de Dieu nous pousse à aller vers ceux qui sont dans le besoin et la souffrance.
témoignent les responsables d’une association partenaire.
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Depuis 2015, le Burkina Faso est devenu le théâtre de multiples attaques terroristes qui sévissent principalement dans le nord du pays, plus spécifiquement dans les régions proches de la frontière malienne.
Aujourd’hui la crise sécuritaire au Burkina c’est : 89 civils tués, plus de 120 000 personnes déplacées et plus de 1 090 écoles fermées au nord du Burkina Faso ce qui correspond à 150 000 enfants déscolarisés.
Cette crise risque de s’installer dans la durée et les besoins pourraient s’étendre aux zones voisines comme le Mali, le Niger ou le Nord du Bénin, entre autres. Au Burkina Faso, des dizaines de milliers de familles se retrouvent démunies et loin de chez elles.
Nos partenaires se mobilisent déjà. Les besoins sont immenses et concernent l’alimentation, les produits de première nécessité, un soutien psychologique et spirituel. Nos partenaires pensent aussi aux fournitures scolaires pour la rentrée prochaine.
Pour des raisons de sécurité et pour ne pas nuire à nos partenaires qui se dévouent pour répondre au mieux aux besoins des populations victimes de cette crise, le SEL ne peut pas mentionner l’identité de ses partenaires, ni les localités dans lesquelles ils peuvent être amenés à agir.
Aujourd’hui, nous vous demandons de soutenir nos partenaires :
Pour répondre à cette urgence, nos partenaires font appel à nous. Les besoins ne cessent de croître jour après jour.
Pour faire un don :
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Votre don sera affecté en priorité aux actions d’urgence de nos partenaires au Burkina Faso et dans les pays limitrophes qui accueillent des populations déplacées. Si les montants nécessaires pour les couvrir venaient à être atteints, votre don sera affecté à une future urgence dans le monde.
Les dons du SEL sont remis directement aux associations partenaires locales, gérées par des chrétiens locaux, et viennent couvrir des dépenses engagées par elles seules. En aucun cas, le SEL ne verse de fonds à des instances intermédiaires (gouvernement, régions, mairie, etc.), parce que ce ne sont pas elles qui interviennent dans les projets de nos partenaires. Cela permet aussi une meilleure transparence et traçabilité dans l’emploi des fonds, d’autant plus que les dépenses effectuées par nos partenaires sont strictement contrôlées par le SEL.