Ils prennent soin des plus vulnérables… concrètement !

La pauvreté a cette triste particularité d’invisibiliser ceux qui en souffrent. Mais en Afrique subsaharienne des chrétiens se lèvent pour changer les choses. Découvrez trois initiatives inspirantes de partenaires du SEL, qui redonnent espoir et dignité à ceux que la société a laissés de côté.

Au SEL, nous croyons que le Dieu qui prend soin de chacun de nous voit la situation des plus pauvres. Il invite ses enfants à manifester le même amour envers leur prochain, en particulier les plus démunis. Cette conviction inspire également les actions de nos partenaires chrétiens locaux. 

Pauvreté et vulnérabilité

En Afrique subsaharienne, comme ailleurs, les plus pauvres sont souvent les plus vulnérables. La société leur a tant de fois répété qu’ils valaient moins, qu’ils étaient indignes d’être aimés ou responsables de leur situation, qu’ils finissent par n’attendre rien de plus de la vie. 

Pourtant, la pauvreté n’est pas un choix, mais plutôt une réalité imposée. Elle signifie manquer de tout ce qui est nécessaire : une alimentation nutritive, une eau propre et proche, un revenu stable, ou encore des soins de santé… Qui choisirait une telle existence ? 

Enfermés dans cette précarité, les plus vulnérables n’ont pas toujours la force de se relever. Mais les choses peuvent changer ! C’est la raison pour laquelle nos partenaires interviennent, à leur échelle, dans leur pays. 

Relever le faible 

« Que se passe-t-il à Boendé ? » C’est la question que s’est posé notre partenaire congolais, Bana Ya Kivuvu en découvrant que la plupart des prostituées des rues de Kinshasa venaient de cette région de la province de l’Équateur. 

En discutant avec ces jeunes filles, notre partenaire a appris que certaines étaient prostituées par leur propre famille pour subvenir à leurs besoins. Face à cette réalité, l’association a décidé d’agir à la source. 

Sur place, elle mène des actions de sensibilisation sur les droits et la valeur des femmes auprès des communautés, des autorités locales et religieuses. Parallèlement, un projet de formation à la couture a été lancé pour apprendre un métier à 80 jeunes filles de Boendé et leur permettre de générer des revenus autrement. Une belle illustration que le passé ne définit pas notre avenir, et qu’une autre voie est possible pour ceux qui choisissent de la saisir. 

Provoquer un effet boule de neige 

Les paysans du sud-Bénin, malgré une terre fertile et un climat propice à la production d’ananas, peinent à avoir des revenus stables. En effet, la surproduction d’ananas les pousse souvent à vendre à perte ou à gaspiller leurs récoltes. 

Le DEDRAS, département social de l’Union des Églises Évangéliques Libres du Bénin et partenaire local du SEL, a trouvé une solution ingénieuse : transformer ces ananas en jus ! Cela réduit les pertes, augmente la valeur du produit et permet une meilleure vente. 

Des unités de transformations ont été créées, offrant un emploi à de nombreuses transformatrices et des débouchés aux producteurs. Aujourd’hui, avec 35 unités de transformations et 800 personnes qui y travaillent, le projet est un succès. Le jus est reconnu dans tout le Bénin – dont l’État béninois veut étendre le concept – et dans les pays voisins. 

Ce projet florissant permet désormais à ses bénéficiaires d’aider à leur tour d’autres personnes en leur offrant un emploi. Une belle chaîne de solidarité contre la pauvreté ! 

Guérir pour un avenir rayonnant 

Toujours au Bénin, environ 500 enfants naissent chaque année avec une malformation du pied, appelée « pied bot ». À Cotonou, notre partenaire Bethesda agit auprès de ces enfants dont la malformation est souvent perçue dans les villages comme une malédiction. 

Le traitement chirurgical habituel étant trop lourd et trop coûteux, ces enfants restent souvent sans prise en charge ou reçoivent des soins trop tardifs, compromettant leur avenir. 

Les équipes de l’Hôpital de Bethesda se sont formées à une méthode innovante basée sur la kinésithérapie plutôt que la chirurgie. Mais leur mission va plus loin : leur objectif principal est de former et sensibiliser les communautés pour détecter cette malformation tôt, briser le tabou, et offrir à ces enfants une réelle chance de guérison, dès la naissance. 

Trois partenaires, trois approches, trois résultats différents, mais un seul et même objectif : une volonté forte d’aimer en action, comme Dieu nous a premièrement aimés. Ils offrent ainsi aux personnes qu’ils accompagnent une perspective d’avenir pleine d’espoir. Et ça, ça n’a pas de prix ! 

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