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Et si l’espoir se construisait à plusieurs ?

Confronté aux défis, où puiser la force d’avancer ? Face aux difficultés économiques, sociales et environnementales, cette question se pose avec acuité dans de nombreuses régions du monde.

Image de deux femmes en train de travailler.

Partons à la rencontre des habitants d'Affandjitanmè et de Glagla-Ganfan au Bénin, ou encore de Boendé en République Démocratique du Congo (RDC). Ces localités, bénéficiaires de projets portés par des associations locales partenaires, n’ont pas été épargnées par des récoltes insuffisantes, des opportunités limitées et des choix de vie douloureux. Pourtant, des agriculteurs ont retrouvé espoir, des familles se sont rapprochées et des jeunes femmes ont repris confiance en elles.  

Derrière ces changements se cachent des parcours marqués par la précarité, mais aussi des choix courageux et des initiatives porteuses d’espoir. Alors, quel est ce facteur-clé qui permet aux plus vulnérables de construire un avenir durable ? La réponse n’est pas immédiate. Mais une chose est sûre : personne ne peut avancer seul. 

Partenaires : Former pour transformer 

Daniel est agriculteur au Bénin. Comme beaucoup de cultivateurs de sa région, il fait face à des récoltes de plus en plus maigres. Mais une formation organisée par VOLDEB, association locale chrétienne, a tout changé : Daniel découvre de nouvelles techniques agricoles et comprend l’importance de diversifier son activité par de l’élevage pour enrichir ses cultures et faire face aux aléas climatiques. « J'ai mis en pratique les enseignements reçus et les récoltes ont été très encourageantes », raconte-t-il, plein d’espoir. 

image de personnes assises en train d'écouter.

À Boendé, en RDC, Esther a longtemps vécu dans la précarité. Après avoir quitté Kinshasa avec son enfant, elle est livrée à elle-même, contrainte à la prostitution. Grâce à une formation proposée par l’association locale Bana ya Kivuvu (BYK) dans son projet de lutte contre la prostitution, Esther a repris confiance en elle. Elle a commencé un petit commerce de fruits pour subvenir à ses besoins et s'est inscrite en alphabétisation pour offrir un avenir meilleur à son fils. « Je ne cours plus derrière les hommes, j'ai renoncé à cette ancienne vie pour suivre le Seigneur », témoigne-t-elle. Comme Esther, plus de 200 jeunes filles ont bénéficié du soutien de BYK depuis le démarrage du projet il y a 5ans. 

 

Bénéficiaires : Des relais du changement social 

Ces exemples nous rappellent que le savoir est un trésor qui enrichit celui qui le possède. Mais il devient encore plus précieux lorsqu’il est transmis. Ainsi, les précieuses connaissances acquises par Daniel ne sont pas seulement appliquées, elles sont partagées ! VOLDEB a mis en place un système de « relais communautaires », formant des bénéficiaires locaux chargés de transmettre les savoirs et d’assurer la pérennité des pratiques enseignées au sein de leur communauté. 

À Boendé, des encadreuses, elles-mêmes issues de parcours de formation au sein de BYK, sont devenues des référentes pour transmettre à leur tour le changement dont elles ont bénéficié. Plus encore, cette transformation sociale s'étend au sein des familles. Certaines qui autrefois encourageaient la prostitution ont progressivement changé de regard. Aujourd’hui, les parents incitent leurs filles à suivre leur formation et à saisir cette opportunité de transformation durable. 

Image de personnes en train d'écrire. 

Parallèlement, la formation de 34 pasteurs, de 50 acteurs locaux et de 73 jeunes garçons a permis de sensibiliser la communauté aux violences faites aux femmes et à leurs droits, impulsant une nouvelle dynamique portée sur l’amour, le respect et l’entraide, restaurant les relations.  

Ces changements ne sont pas le fruit du hasard. Ils témoignent d’une force discrète mais puissante : celle du soutien mutuel, où chacun contribue à faire grandir l’autre. 

La force du soutien mutuel 

Face aux défis, où donc puiser la force d’avancer ? Lorsque les efforts individuels rencontrent la force du collectif, c’est alors que les changements les plus profonds deviennent possibles.  

Les associations locales nous rappellent la puissance du « partenariat » réunissant hommes et femmes, partenaires et bénéficiaires, acteurs locaux et communautés environnantes, mais aussi vous, les donateurs en France. Rien de tout cela ne serait possible sans votre précieux soutien.  

Chacun est un maillon essentiel de cette chaîne d’entraide qui permet à ces communautés d’être transformées — un bel écho à l’image du corps de Christ dans lequel chaque membre joue un rôle indispensable.