Eau, Assainissement et Durabilité
Lorsqu’ils interviennent, les partenaires locaux du SEL ne rêvent que d’une seule chose : aider durablement les communautés à s’affranchir de la pauvreté et être des témoins de l’amour de Dieu. Pour y parvenir, l’association Actions pour le Développement Social et la Protection de l'Environnement (ADSPE) a mis en place des pratiques particulièrement efficaces.
![Communauté en Afrique en joie devant une nouvel installation sanitaire](/fileadmin/user_upload/2024/Blog/241219-PRO-01.jpg)
Le manque d’accès à l’eau potable et à l’assainissement est l’un des marqueurs de la pauvreté dans les pays en développement. On estime qu’en Afrique subsaharienne encore 35% de la population n’a pas accès l’eau potable et que seul 22% de la population a accès aux services d’assainissement de base (source : OMS et Unicef).
Un défi de taille
Ces chiffres alarmants sont une réalité pour les partenaires locaux du SEL qui sont quotidiennement confrontés aux besoins des communautés. C’est ainsi que naissent des projets d’aménagement de forages et de construction de latrines.
Néanmoins, s’il y a une chose que les partenaires locaux du SEL ont compris, c’est que la réussite d’un projet ne dépend pas uniquement de la bonne réalisation des activités prévues, mais qu’elle dépend en grande partie de la pérennité des actions menées. C’est tout l’objectif de l’ADSPE, qui a développé tout un modèle d’intervention pour assurer la durabilité de ses projets d’eau et assainissement.
Jamais sans la communauté
Quelle que soit l’ampleur du besoin, l’association n’intervient jamais sans une mobilisation en amont de la communauté. Yaovi, le coordinateur de l’association, souligne que c’est l’élément-clé pour garantir la durabilité d’un ouvrage.
Avant d’intervenir dans un village, l’organisme s’assure que la communauté est réellement motivée et qu’elle ne souhaite pas juste bénéficier d’un programme de développement parmi tant d’autres. C’est ainsi que leur équipe étudie les demandes reçues de la part de plusieurs villages.
Les communautés les plus insistantes et celles qui ont déjà mobilisé des ressources locales pour participer à la construction des ouvrages sont généralement celles retenues par le partenaire.
Des communautés renforcées
Une fois la motivation de la communauté vérifiée, l’ADSPE peut officiellement démarrer son intervention : prospection du site pour aménager un forage, étude hydrogéologique et géophysique du terrain, foration du sol et aménagement de la pompe et des robinets par une entreprise partenaire. En parallèle des travaux d’implantation de forage, des membres de la communauté sont formés ; ce sont ces derniers qui auront la responsabilité de veiller à l’entretien et à la maintenance des équipements.
Si pendant longtemps, l’accent a souvent été mis sur les infrastructures hydriques, cela fait plusieurs années que les acteurs du développement sont unanimes pour dire que l’infrastructure ne peut suffire à résoudre tous les problèmes. L’implication et surtout le renforcement de capacité de la communauté sont primordiaux pour garantir le fonctionnement des ouvrages sur le long terme.
C’est ainsi que l’ADSPE veille à transmettre son savoir-faire à quelques bénéficiaires du projet qui formeront un comité de gestion. Par ailleurs, l’association sensibilise également l’ensemble de la communauté à la nécessité de prendre soin du forage.
Des communautés résilientes
Le plus impressionnant avec les projets de notre partenaire local n’est pas de voir que des milliers de villageois ont à présent accès à l’eau potable et à l’assainissement grâce à tout leur travail, mais c’est de constater toute la dynamique communautaire qui résulte de leur passage.
Lors de ces séances de sensibilisation, l’ADSPE invite les communautés à utiliser 40% des cotisations reçues pour soutenir des actions de développement locales. C’est ainsi que des villages ont pu financer l’achat de fournitures scolaires ou l’installation de lampes solaires. Par exemple, dans le village de Kpemécopé la communauté a cotisé pour aménager des canalisations d’eau depuis le forage et pour installer un robinet plus loin dans un autre quartier permettant ainsi la distribution d’eau dans cette zone.
À défaut des services publiques, c’est finalement la communauté qui prend en main le service hydraulique du village, et ça fonctionne !