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Une cuisinière hors pair !

Depuis huit ans, Berta travaille dans trois Centres de Développement de l’Enfant (CDE) en tant que cuisinière. Au fil des ans, elle a été témoin des nombreuses difficultés rencontrées par les familles, notamment concernant la nourriture. Alors lorsqu’elle prépare les repas des enfants, elle fait particulièrement attention à ce qu’ils se régalent tout en mangeant équilibré.

Les enfants ne sont pas encore arrivés. Ils viendront après l’école. Berta, quant à elle, a déjà commencé à préparer la nourriture depuis un moment déjà. Tout en s’activant aux fourneaux, elle pense à ces enfants qui vont se régaler, mais aussi à sa famille qui l’attend à la maison.

Faire bouillir la marmite

Depuis que son mari l’a abandonnée il y a cinq ans, Berta s’occupe seule de ses deux enfants aux besoins particuliers. La plus âgée présente des troubles intellectuels et cognitifs suite à un accident lorsqu’elle avait trois ans et le plus jeune est atteint du syndrome de Down.

Pour faire vivre sa famille, la mère célibataire travaille dans trois différents CDE en préparant les repas de plus de 600 enfants et adolescents.

« Au début je pleurais de devoir laisser mes enfants à la maison pour travailler. Maintenant, je prie que Dieu prenne soin d’eux lorsque je suis absente, car mes enfants doivent aussi avoir de quoi manger », confie-t-elle.

Soulager les corps et les cœurs

Les journées commencent tôt pour notre cuisinière qui doit parfois se lever à trois ou quatre heures du matin. Car pour se rendre aux centres, cela peut parfois lui prendre plus de deux heures. Mais, loin d’être découragée, Berta se met à cuisiner aussitôt sur place.

Pour cette mère de famille, veiller à ce que chaque enfant puisse manger est une priorité. Devenue orpheline à l’âge de sept ans et ayant dû s’occuper de ses petits frères, elle ne connait que trop bien l’importance de venir en aide à ces enfants et ces familles.

« Seulement une poignée de familles peuvent offrir à leurs enfants une alimentation saine », explique-t-elle, « nourrir les jeunes du centre est vraiment important, c’est un réel moyen de les soulager. »

Aussi, lorsque plus d’enfants se présentent ou que certains arrivent en retard et qu’il ne reste plus de nourriture, elle ne peut les laisser partir le ventre vide. Qui plus est sachant que cela pourrait être leur seul repas de la journée ! Préparant avec hâte de quoi les rassasier grâce à ce qu’elle trouve dans la cuisine, elle s’assure ensuite que chacun termine tout ce qui a été préparé.

La crème de la crème

Berta a en effet une règle d’or : tout doit disparaître de l’assiette, surtout les légumes ! Pour elle, manger équilibré et en bonne quantité est essentiel.

« Certains passeraient leur temps à manger du pain ou des pâtes, des frites ou du riz si cela ne tenait qu’à eux car c’est ce qu’ils aiment. »

Le CDE est parfois le seul endroit où les enfants peuvent accéder à une alimentation équilibrée. Un point d’honneur est donc mis à cuisiner avec des légumes, des légumineuses et des céréales variés comme le blé, les flocons d’avoine, les lentilles ou le quinoa. Sachant que les enfants n’en raffolent pas, Berta a un secret : cacher les légumes dans ses soupes que les enfants apprécient tant.

Grâce à cet ingénieux stratagème, tous se régalent en faisant le plein de bons nutriments.

« J’aime le riz et la viande mais ce que je préfère c’est la soupe ! », s’exclame Wilmer, sept ans. Giovana, huit ans, acquiesce, « Les soupes sont délicieuses, surtout celle aux cacahuètes. » John quant à lui aime par-dessus tout la soupe au quinoa. « Vous voyez, je ne vous avais pas menti, mes soupes sont les meilleures ! », plaisante la cantinière.

Nourrir le corps, mais pas seulement !

En préparant chaque jour de quoi nourrir ces enfants, Berta sait qu’elle participe à leur développement plus global.

« Dans les centres, nous sommes tous là pour les enfants. Le soutien qu’ils reçoivent grâce au programme, l’éducation, l’accompagnement spirituel, tout est très important », déclare-t-elle.

C’est pour cela que même dans les périodes les plus compliquées, comme la quarantaine de Covid-19, les CDE ont pris soin de ne pas abandonner les enfants et leurs familles, à tous les niveaux ! Sur le plan alimentaire, des kits étaient régulièrement distribués afin de s’assurer que les bénéficiaires du programme continuent à manger en quantité et en qualité suffisantes. Mais, sans surprise, ces derniers n’ont pas réussi à détrôner la délicieuse cuisine de Berta qui recevait souvent des appels lui demandant : « Quand vas-tu pouvoir de nouveau cuisiner pour nous ? Ta nourriture nous manque ! »

Heureusement, Berta peut de nouveau cuisiner pour les enfants.

« Je suis heureuse et reconnaissante d’avoir l’opportunité d’apporter ma petite contribution à l’incroyable travail des Centres de Développement de l’Enfant », sourit Berta, « J’ai toujours mes propres soucis mais quand bien même, je ressens beaucoup de joie à faire ce travail. C’est une vraie bénédiction pour ma famille ! »

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