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Face à la crise COVID-19 : ici et là-bas, même combat !

Confinement, déconfinement, reconfinement… En France, beaucoup de questions demeurent sur la tournure que vont prendre les événements, mais une chose est sûre : il y aura un avant et un après COVID-19 ! Mais qu’en est-il des partenaires du SEL en Afrique ?

Pour les partenaires du SEL aussi, la pandémie a bouleversé les activités et il leur a fallu rapidement s’organiser. Pour la plupart, les activités « habituelles » ont dû être repensées : suspension des cantines, distribution de vivres et de dispositifs lave-mains aux familles des bénéficiaires, et sensibilisation sur l’importance des gestes barrières.

De la nourriture et du savon

Avec la propagation de la COVID-19, impossible pour l’Association Compassion Vie pour l’Enfance (ACVE), l’un de nos partenaires Ticket-Repas au Burkina Faso, de continuer à accueillir et nourrir, 2 fois par semaine, les 75 enfants issus de familles vulnérables du quartier.

Grâce à la subvention reçue de la Fondation du Protestantisme, le SEL a toutefois pu aider l’ACVE à poursuivre son soutien auprès des enfants et de leurs familles. Chaque ménage a ainsi bénéficié d’un kit de vivres, ainsi que d’un dispositif lave-mains afin de prévenir au maximum la propagation du virus . Pour ces familles, devenues plus vulnérables suite à la suspension de leurs activités économiques, l’aide a été fortement appréciée !

Un des parents de bénéficiaire témoigne :

« Avec la maladie [le Coronavirus] cette année, tout était bloqué : nos travaux ne marchaient plus, on ne pouvait plus sortir pour travailler ni même vendre quelque chose pour avoir à manger. Mais grâce au soutien des amis du pasteur (le SEL et la Fondation du Protestantisme) nous avons eu des vivres, des lave-mains et aussi des masques. »

Des activités réorganisées

Toujours au Burkina Faso, Le Berceau des Enfants a également appuyé une centaine de ménages en kits de vivres et dispositifs lave-mains. Le Centre Social d’Appui à l’Education et au Developpement (CESAED), quant à lui, a suspendu sa cantine scolaire mais a pu distribuer des kits alimentaires à près de 150 élèves et leurs familles. Des dispositifs lave-mains ont été fournis à chaque famille et à l’école.

À Madagascar, l’école de Betela, un de nos partenaires, a dû suspendre momentanément sa cantine scolaire. En remplacement, ils ont distribué un kit de vivres et d’hygiène à près de 95 ménages.

Pour Mme Feno, bénéficiaire, c’était un soulagement :

« Je suis coiffeuse et je n’arrive plus à avoir de clients depuis le début du confinement. Je suis contente du don que j’ai perçu à Betela, contente parce que mon enfant, même si elle ne va pas à l’école, reçoit de la nourriture et ça aide dans mes finances. Merci ! »

De la sensibilisation aux gestes barrières

Comprenant très vite la menace de la COVID-19 et les enjeux pour les populations vulnérables, JAEPP (Jeunesse Action pour l’Evangélisation, la Paix et le Progrès) un de nos partenaires béninois, a tout misé sur la prévention. Les cas étaient alors encore peu nombreux dans le pays.

Ayant d’abord travaillé auprès des ménages vulnérables, JAEPP a étendu son action en installant des dispositifs lave-mains dans les lieux publics, comme les maisons des chefs d’arrondissement et des chefs de villages.

Dorénavant les chefs, eux-mêmes convaincus de l’importance des gestes barrières, peuvent sensibiliser à leur tour la population. Comme ce chef d’arrondissement de Bétoumey qui dit :

« Avant le début du projet, aucun lave-mains n’existait à l’entrée du bureau du Chef d’Arrondissement et des bureaux des chefs de villages de mon arrondissement. […] Nous avons appris sur les chaînes de radios et de télévision l’existence du Coronavirus mais nous n’y croyions pas […] Par ignorance, nous nous disions que c’était une maladie pour les occidentaux.

JAEPP nous a permis de comprendre que cette pandémie n’est pas propre à une région donnée et qu’elle existait déjà au Bénin. Il nous a enseigné les gestes barrières à la COVID-19, la fabrication du tippy tap (un dispositif lave-mains) et les techniques de renouvellement des pièces de rechange du lave-mains moderne qu’elle a mis à la disposition de mon bureau. Ce lave-mains m’a permis de sensibiliser mes 13 chefs de villages, mes conseillers de village et mes administrés à la COVID-19, aux gestes barrières et à l’importance de l’hygiène corporelle afin d’éviter non seulement le Coronavirus mais d’autres maladies liées à la mauvaise hygiène. Mes populations mettent en pratique régulièrement les gestes barrières au Coronavirus. »

Leur travail ne s’arrête pas là !

Grâce au fonds d’Urgence Coronavirus, le SEL a été en mesure d’aider nombre de ses partenaires. Ces quelques projets ne sont que des exemples illustrant les premières initiatives qui ont pu être menées.

Face à la crise de la COVID-19, nos partenaires ont encore une fois su faire preuve d’imagination pour aider leur prochain. Cependant, la crise n’est pas encore terminée et continue d’avoir des impacts forts là-bas comme ici. C’est pourquoi, le SEL soutient l’œuvre de ses partenaires qui accompagnent sans relâche les populations vulnérables, quel que soit le contexte.