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S’équiper pour protéger les plus vulnérables

Au SEL, la protection des plus vulnérables joue un rôle essentiel dans leur développement. Isabelle Duval, directrice du département des projets de développement de l’association, nous parle ainsi du travail effectué par son équipe avec leurs partenaires en Afrique subsaharienne pour assurer la sécurité des bénéficiaires.

Dès votre nomination comme directrice des projets il y a plus d’un an, vous avez poursuivi et amplifié le travail autour de la protection des adultes et des enfants vulnérables, pourriez-vous nous en dire un peu plus ? 

La protection des personnes vulnérables commence par la prise de conscience qu'on peut, au travers de nos actions d'aide ou de développement et sans le vouloir, blesser les adultes et/ou les enfants qui bénéficient des programmes. Le travail va donc être de mettre en place des processus simples pour s'assurer que toute personne en contact avec les bénéficiaires, connaît sa responsabilité vis-à-vis d’eux et surtout de laisser un espace pour signaler les cas de maltraitance, d’abus, de harcèlement... 

Pour le personnel, les bénévoles et toutes les personnes engagées avec notre partenaire local, cela va aussi se traduire par le fait de veiller, d’être à l’écoute et, si suspicion d’abus ou abus avéré il y a, de savoir ce qu’ils peuvent faire, qui prévenir, etc. 

Quelles formes ce travail prend-il ? 

Au SEL, nous nous sommes dotés d'une politique de protection des enfants et adultes vulnérables et d’un code de conduite dans lequel est inscrit que certaines attitudes ne sont pas permises. 

Sur le terrain, nous animons des ateliers réunissant tous les partenaires locaux du SEL d'un même pays pendant une journée. Nous présentons la protection des personnes vulnérables, la politique du SEL et comment nous aimerions qu’ils se joignent à nous dans cette démarche que nous appliquons aussi à nous-mêmes. Après ces ateliers, nous échangeons avec eux. Chaque pays a sa culture, la manière dont on réagit en France ne sera pas la même qu’au Togo ou qu’au Burkina Faso. Cela nous permet de comprendre les défis propres à une région et de savoir comment la politique peut correspondre à l’environnement de nos partenaires. Il n’est pas question d'imposer quelque chose qui ne soit pas adapté.  

Pendant les mois qui suivent nous travaillons avec les partenaires et des formateurs les accompagnent dans la rédaction de leurs propres politiques. C'est un vrai défi parce qu’une grande partie du travail est fait à distance ! 

Comment ces ateliers sont-ils reçus ? 

Nous avons beaucoup de retours positifs ! Les associations participantes œuvrent dans différents domaines mais elles ont toutes à cœur les personnes vulnérables et le partage de l'Évangile. Elles sont très heureuses de pouvoir se réunir et partager. 

Et puis, les partenaires locaux voient l'utilité d'une politique de protection des personnes vulnérables car cela leur permet aussi de se protéger. Si jamais une accusation est faite, fondée ou infondée, ils peuvent en effet démontrer que des mesures préventives et des procédures d’alerte ont été mises en place. 

Prions pour le département des projets du SEL et ses partenaires locaux, que sagesse, compassion et force leur soit accordées pour faire face aux défis rencontrés, et que leurs actions contribuent à la protection de chacun des bénéficiaires. 

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