Les interactions entre parrains et filleuls : dois-je être en contact direct avec mon filleul ?
A l'ère des réseaux sociaux, quelle est la bonne attitude à adopter dans la communication avec son filleul ?
Connexions, réseaux, proximité, rapidité, échanges, … ces termes qui n‘étaient autrefois utilisés que pour des relations de proximité sont désormais liés à un seul et même réseau international : internet. Au départ réservé à une élite, internet est aujourd’hui un outil révolutionnaire qui a brisé nos barrières physiques et géographiques, et qui n’a de cesse d’évoluer. Internet, au sens large, puis les réseaux sociaux, sont devenus ces ponts qui nous permettent de nous connecter directement et efficacement avec ceux qui nous sont chers et de rencontrer d’autres personnes, peu importe la distance.
Désormais, il suffit d’un clic et de quelques minutes, voire secondes, pour que notre message parvienne à destination ou pour voir quelqu’un à travers notre écran d’ordinateur, quel que soit le lieu ou l’heure.
Oui, internet a véritablement révolutionné notre communication, et ce, peu importe les conditions économiques. Dans certains pays en développement, avoir accès à internet fait de plus en plus partie du quotidien, du moins dans les régions les plus urbaines; que ce soit dans le café internet du quartier ou grâce à un téléphone mobile bon marché. Pour les parrains, cet avancement amène un nouveau scénario : la possibilité d’échanger directement avec leur filleul, via internet.
Comme conséquence de cette réalité, l’une des questions que nous recevons le plus souvent lors de nos échanges avec les parrains est celle-ci : « Puis-je avoir l’adresse e-mail de mon filleul, pour lui écrire directement ? »
La réponse du SEL et de ses partenaires est très claire : malgré le fait que la majorité des connexions se fait par internet (mails, réseaux sociaux), nous choisissons un moyen de communication tout autre, l’écriture de lettres. Nous voulons que vous ayez la meilleure relation possible avec votre filleul et reconnaissons que, mis à part le fait de lui rendre visite personnellement, écrire des lettres est le seul moyen pour vous de pouvoir développer une relation avec lui. Mais nous comprenons également votre désir d’éviter d’utiliser le courrier dans notre monde connecté, et vous proposons pour cela de passer par notre site internet pour écrire à votre filleul. Cela permet de gagner du temps dans le processus de communication et respecter l’environnement, sans parler de l’étape traduction requise pour plusieurs courriers.
La technologie continuant d’influencer et de changer notre manière de communiquer, nous regardons régulièrement notre modèle de communication en nous posant différentes questions :
- Quel impact peut avoir la technologie sur la sécurité des enfants dans notre programme ?
- Quelles mesures doivent être prises pour s’assurer à la fois de la protection du filleul et de celle du parrain ?
- Pouvons-nous gérer le programme de façon efficace, rentable et uniforme, selon les cultures, les langues et les infrastructures rurales et urbaines différentes dans des pays différents ?
Dans le cadre du parrainage, et en lien avec notre politique concernant la protection de l’enfance, nous considérons qu’une communication directe (téléphone, e-mail, réseaux sociaux, Skype, …) entre un parrain et son filleul, en-dehors d’une correspondance via le SEL est proscrite car elle peut être sujette à des risques à la fois pour l’enfant comme pour le parrain.
Pour mieux comprendre ceci, faisons un zoom sur le réseau social le plus utilisé au monde : Facebook
Zoom sur Facebook
Que devrais- je faire si mon filleul m’ajoute sur Facebook ?
Bien que l’on insiste auprès des enfants du programme de parrainage pour qu’il n’ajoute pas leur parrain sur les réseaux sociaux (afin de préserver leurs vies privées tout comme celle du parrain), ils sont naturellement très curieux à votre sujet. Et en dépit des efforts du personnel, certains enfants cliquent tout de même sur le bouton « ajouter ». Vous vous demandez peut-être comment réagir si cela se produit ?
Si vous êtes contacté par votre filleul (par téléphone, e-mail, Facebook, Twitter, etc.), nous vous prions de ne pas répondre et de nous en avertir immédiatement. Nous contacterons nos partenaires locaux, qui rappelleront à votre filleul les règles et le moyen de communication approprié.
Pourquoi ne devrais-je pas ajouter mon filleul sur Facebook ?
Alors que l’idée de communiquer directement via Facebook ou tout autre réseau social avec votre filleul semble plus facile et attrayante, lorsque vous parlez la même langue, voici les raisons principales pour lesquelles nous n’encourageons pas ce type d’interaction.
Communiquer via les réseaux sociaux pourrait mettre vos informations personnelles ou communications entre les mains de personnes malveillantes.
- Tout d’abord, la demande d’amis pourrait ne pas avoir été initiée par votre filleul. Il est étonnement commun pour quelqu’un qui connaît un filleul, même un membre de la famille, de créer un compte sur un réseau social et prétendre être l’enfant. Ceci pourrait vous placer dans une position inconfortable si l’on profitait de votre générosité pour vous demander de l’argent supplémentaire ou encore de menacer le bien-être de l’enfant si l’argent n’est pas remis.
Sans le filet sûr qu’est la communication et la correspondance via le SEL, il est difficile de savoir si ces demandes sont sincères ou, si c’est le cas, si ce qui est demandé pourrait causer plus de tort que de bien. De ce fait, nous ne sommes pas en mesure de protéger votre vie privée, ni celle de votre filleul.
- Nous avons la responsabilité de protéger les enfants des personnes qui n’ont pas le meilleur intérêt des enfants à l’esprit. Avoir un profil en ligne pourrait être également risqué pour la sécurité de votre filleul. Nous vous prions de ne pas l’encourager à en créer un. Les réseaux sociaux ajoutent une vulnérabilité supplémentaire aux jeunes enfants qui n’ont pas à l’esprit de mettre en place des limites alors qu’ils interagissent avec des adultes sur internet. Ils pourraient les prendre au mot ou encore leur donner des informations qui pourraient potentiellement les mettre dans des situations dangereuses. Malheureusement, cela se produit occasionnellement.
- Notre implication dans le processus de correspondance nous permet également de vous aider à naviguer sur l’océan des sensibilités interculturelles et linguistiques afin d’éviter d’écrire, par inadvertance, quelque chose d’inapproprié ou d’offensant à votre filleul, en dépit de vos bonnes intentions.
Que se passe-t-il si j’ai déjà ajouté mon filleul comme ami sur les réseaux sociaux ?
Vous êtes peut-être déjà ami sur Facebook avec votre filleul ou vous avez lu des histoires de parrains qui ont construit de grandes relations après s’être connectés sur les réseaux sociaux. En lisant cet article, vous vous dîtes peut-être : « J’aime ce qui a débuté ! J’en profite et c’est une manière facile pour moi de me connecter avec mon filleul ». Nous ne pouvons pas interférer dans votre vie privée, mais nous considérons tout de même qu’il est de notre responsabilité de vous faire connaître les risques potentiels que vous pourriez ne pas soupçonner.
Cliquer sur ce bouton « accepter la demande d’amis » peut sembler être une manière plus simple de communiquer avec votre filleul. Toutefois, cela peut également être aux dépends de votre sécurité et de celle de votre filleul, ce que nous ne prenons pas à la légère.
À l’âge de la technologie, écrire des lettres avec un papier et un stylo ou même via notre site internet, peut sembler vieux jeu. Mais c’est également le moyen le plus sûr et le plus efficace pour construire une relation avec votre filleul.
Nous encourageons plus que tout cette belle relation entre le parrain et l’enfant, d’autant plus lorsqu’elle est bien réalisée. Mais le SEL place la sécurité des enfants et leur protection au cœur de tout ce qu’il fait. Par conséquent, nous apprécions votre volonté de respecter nos politiques de communication et de travailler ensemble pour le bien-être et la protection des enfants.
Au nom de toute l’équipe, nous vous disons MERCI !