Maison de l'Espoir : interview du partenaire

Questions à Hélène A., responsable de la Maison de l'Espoir

Racontez-nous comment et pourquoi ce projet a débuté ?

 

"Tout a commencé, il y a plus de 2 ans.

Cette maison, ce sont eux les jeunes qui me l’ont demandée.

Nous approchons les jeunes livrés à eux-mêmes dans les rues de Kinshasa par le biais d’animations de rues et leur apportons une aide ponctuelle. Nous les retrouvons régulièrement à ces occasions. Ils nous disaient souvent qu'ils voulaient "un toit".

Certains n'avaient effectivement aucun lieu où se poser, d'autres se rendaient dans des foyers où ils n'étaient pas vraiment bien traités.

Je ne pouvais que leur répondre à l’époque que je n’en avais pas les moyens. Je leur ai dit de s’adresser à Celui à qui rien n’est impossible.

Et c’est ce qu’ils ont fait. Vraiment ! 

Nous avons pu obtenir cette maison à un prix vraiment acceptable. Il y avait du travail, mais tous s'y sont mis."

 

Mais qui sont ces enfants des rues de kinshasa ?

 

"Le phénomène des enfants seuls dans les rues est un phénomène inquiétant, ici. Un phénomène en constante augmentation. Les autorités locales ont assez peu de réponses à apporter. 

Beaucoup de ces jeunes sont soit orphelins du sida, soit orphelins de la guerre.  Ils ont parfois pu être recueillis par des familles proches mais devant les difficultés économiques, ou le rejet à cause de la maladie de leurs parents, nombreux sont ceux qui en ont été chassés.

Nous recherchons d'abord s'il est possible de retrouver ou renouer avec leurs familles, mais il est fréquent que ces jeunes n'aient plus aucun lien familial connu.

Dans la rue, ils connaissent toutes sortes de violences, la dépravation ; c'est aussi la loi du plus fort.

Quand nous leur parlons de l'amour de Dieu pour eux, c'est tellement réconfortant à entendre pour eux !"

Parlez-nous de votre association "Bana ya Kivuvu" ?

 

"Nous sommes une association chrétienne et travaillons auprès de différentes catégories d'enfants vulnérables dans notre secteur géographique. Bana Ya kivuvu cela signifie "Enfants de l'espoir".

Nous gérons également un orphelinat de jeunes enfants abandonnés, une maison d'accueil pour jeunes femmes afin de les sortir de la prostitution et leur apprendre la couture. Nous approchons aussi les jeunes en prison.

Le travail ne manque vraiment pas, mais c'est un tel privilège de travailler pour nos prochains et servir Dieu !"

Lire aussi le témoignage de deux jeunes accueillis à la "Maison de l'Espoir".