Mais qui est Sagine ? [2/2]
Fin septembre, Sagine vient nous visiter en France. Cette ancienne enfant parrainée s’est battue pour devenir la femme qu’elle est aujourd’hui. En avant-première, elle nous livre une partie de son parcours.
Vous en savez déjà un peu plus sur Sagine grâce à la première partie de son interview. Mais pour satisfaire votre curiosité, on poursuit l’enquête !
Qu’est-ce que cela t’a apporté d’être parrainée ?
Tout d’abord, pouvoir aller à l’école, ce qui a grandement influencé mes résultats. J’ai travaillé dur pour être parmi les meilleurs étudiants de la classe, en primaire, secondaire et jusqu’à l’Université.
Je participais aussi à toutes les activités proposées par le centre d’accueil, afin de parvenir au plus haut niveau possible : intégrer le programme de Développement de Leaders.
Et surtout, j’ai été accompagnée par plusieurs personnes (responsables du projet, parrains, professeurs, moniteurs, mentor…) qui m’ont encouragée à croire que j’y arriverai. J’ai toujours eu de bonnes relations avec mes parrains ; nous communiquions par le biais de lettres. Je rêvais de les rencontrer un jour et je nourris encore ce rêve.
Et aujourd’hui, quelle femme es-tu devenue ?
Les promesses de Dieu ne failliront jamais et mon plan d’avenir a été tracé avant même que mes parents aient eu l’idée de ma conception.
Aujourd’hui, je fréquente et suis investie dans une église de la Mission Évangélique Baptiste du Sud d’Haïti (MEBSH).
Sur le plan professionnel, j’ai toujours aimé la Médecine et l’Administration. Je me suis donc orientée vers les Sciences Infirmières. Je réalise de plus en plus combien je contribue au changement des conditions de vies humaines, au rétablissement et à la promotion de la santé de certains.
Peux-tu nous en dire plus sur ce que tu fais ?
Actuellement, je suis impliquée dans un projet, en tant qu’« officier communautaire TB/VIH » pour la région Nord du pays. Je travaille aussi, en collaboration avec les responsables d’institutions, auprès des OEV (Enfants Orphelins Vulnérables), infectés et/ou affectés par le VIH/SIDA.
Enfin, certaines zones très éloignées sont difficiles d’accès et les gens ont un accès limité aux services de santé. Du coup nous réalisons des activités de cliniques mobiles intégrés, pour apporter le maximum de services possible pour ces gens : consultations, dépistage de la malnutrition chez les femmes enceintes et les enfants, vaccinations, dépistage du VIH/SIDA et de la syphilis, planification familiale.