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Les secrets de l’Hôpital Evangélique de Koyom

Découvrez un hôpital pas comme les autres : l’Hôpital Évangélique de Koyom (HEK). Cet hôpital de district a su se hisser parmi les meilleurs établissements de santé de la région, si ce n’est pas du Tchad tout entier !

Aujourd’hui, cet hôpital de « brousse » fait beaucoup parler de lui et attire des patients issus des grandes villes, mêmes les plus éloignées. Mais quel est son secret ?

Secret #1 : du personnel compétent

Dans les années 1950, un médecin missionnaire décide d’implanter un centre médical à Koyom, au sud-est du Tchad, au cœur de la région du Mayo-Kebi. Au fil du temps, le centre médical s’est peu à peu développé pour devenir un hôpital de référence reconnu pour la qualité des soins dispensés par un personnel qualifié. Une plus-value car, au Tchad, comme dans d’autres pays en développement, l’offre de soins de santé est souvent limitée en raison de la pénurie d’agents de santé qualifiés.

Quand l’OMS a établi une norme de 23 médecins et 23 infirmiers pour 10 000 habitants, le pays compte, à ce jour, 4,3 médecins et 23 infirmiers pour 100 000 habitants. Il est important de noter que plus de la majorité des médecins au Tchad se trouvent dans la capitale, N’Djamena.

Pour garantir à son établissement d’avoir du personnel de santé qualifié, l’équipe dirigeante de l’HEK propose régulièrement des programmes de bourses pour former des étudiants en santé. Depuis 2021, le SEL accompagne l’HEK dans le financement de 5 bourses pour de futures sage-femmes. Très attentif à son personnel de santé, le comité de gestion de l’HEK a établi un processus de sélection basé à la fois sur les compétences scolaires des candidat(e)s et, surtout, leur témoignage au sein de leur église locale.

Secret #2 : une éthique chrétienne

L’HEK est, avant tout, reconnu pour être un établissement de santé confessionnel où le personnel de santé est dévoué à servir Dieu auprès des malades les plus vulnérables. Tout le personnel est unanime : ils ont reçu un appel divin pour travailler au sein de l’HEK (ou des centres de santé affiliés à l’hôpital) ! Bien plus que de soigner les malades, ils, prient pour eux lors d’un rendez-vous hebdomadaire de prière collectif. Aussi, un aumônier est systématiquement présent pour accompagner les malades durant leur séjour à l’hôpital.

Convaincu de leur appel, le personnel de l’HEK accepte aussi de travailler avec une rémunération nettement inférieure à celle proposée dans un hôpital public. Le Dr. Guybaye Tao témoigne de la difficulté d’attirer des médecins fonctionnaires à Koyom : montant des primes inférieures à celles de l’Etat, journées de travail plus longues, heures supplémentaires non payées… Si ces conditions semblent à première vue rébarbatives, elles sont à l’origine du troisième secret de la renommée de l’HEK.

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Secret #3 : faible coût des prestations

Le Tchad est classé parmi les 15 pays les plus pauvres du monde, avec un revenu par habitant d’environ 700 dollars par an et près de 40% de sa population qui vit dans l’extrême pauvreté, soit avec moins de 1,90 dollars par jour.

Pourtant grand pays producteur de pétrole, il est victime de ce que certains économistes nomment « la malédiction des ressources naturelles » : une abondance de ressources naturelles qui, paradoxalement, impacte négativement le niveau de richesse du pays. Le Tchad fait donc partie des pays les moins développés au monde malgré de nombreux atouts.

La pauvreté influe directement sur la demande de soins de santé : bien que malades, beaucoup de personnes n’osent pas se rendre à l’hôpital ou au centre de santé pour se faire soigner faute de ressources financières suffisantes.

C’est pourquoi, l’HEK offre à tous la possibilité de bénéficier de soins de santé de qualité à faible coût. Pour cela, il n’hésite pas à investir dans du matériel médical de qualité à l’instar d’un appareil de radiologie mobile ou d’un kit d’ophtalmologie (équipements financés par le SEL). Matériel que même les grands hôpitaux de la capitale envient à un hôpital de brousse !

Oui, l’HEK est un établissement de santé différent. Si celui-ci arrive continuellement à se développer et à maintenir une bonne réputation, c’est grâce au sérieux et au dévouement d’hommes et de femmes qui ont fait le choix d’être témoins de l’amour de Dieu en prenant soin de leur prochain.

L'accès aux soins est, pour tous, d'une importance vitale : soutenir les projets Santé des partenaires du SEL, comme l'HEK, c'est permettre aux plus vulnérables d'avoir les moyens de rester en bonne santé.

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Anaïs Nlandu
Chargée de Projets