Au cœur des enjeux du développement : la problématique de l’eau ! [3/3]
De par son caractère indispensable à la vie humaine, l’eau se trouve de fait au cœur des enjeux du développement. Mais plus encore, c’est surtout en raison des problématiques actuelles qu’elle en devient un sujet incontournable et prioritaire !
Un enjeu avant tout qualitatif
La première cause de mortalité non liée à l’âge
En ce qui concerne la problématique de l’eau, les enjeux ne sont pas uniquement quantitatifs. Ils sont aussi et surtout qualitatifs. En effet, la qualité de l’eau a des répercussions importantes en matière de santé. Et si les maladies cardio-vasculaires sont la cause principale de mortalité dans le monde, celles-ci sont liées à l’âge et par conséquent attendues. Mais immédiatement après, l’eau insalubre est bel et bien la première cause de mortalité dans le monde qui ne soit pas liée à l’âge.
Sept personnes meurent chaque minute de l’eau insalubre. Au total, il y aurait donc chaque année 3,6 millions de décès qui seraient dus à l’eau non potable, avec pour particularité d’affecter principalement les enfants et les adolescents. Ainsi, 90 % des décès imputables à la qualité de l’eau concerneraient des individus de moins de 14 ans.
Le principal fléau dans ce domaine est la diarrhée. Selon les études, il n’y a pas moins de 1,5 million d’enfants de moins de 5 ans qui en sont victimes chaque année. À cela, il faut ajouter le choléra mais également la typhoïde, la dengue et bien d’autres maladies qui toutes assemblées surpassent les décès liés aux guerres, aux suicides, aux catastrophes naturelles ou encore au sida.
L’amélioration de l’accès à l’eau potable
Ce constat étant posé, on comprend mieux en quoi la problématique de l’eau se trouve au cœur des enjeux du développement. Il apparaît dès lors primordial d’améliorer la gestion qui en est faite et de permettre un accès plus large à l’eau potable.
De nombreux progrès ont déjà pu être réalisés. C’est ainsi que la cible 7.C des Objectifs du millénaire pour le développement a pu être atteinte avec 5 ans d’avance. Il s’agissait de réduire de moitié, entre 1990 et 2015, le pourcentage de la population mondial qui n’avait pas accès de façon durable à un approvisionnement en eau potable.
Néanmoins, en dépit de ces réussites, il reste encore beaucoup à accomplir. En 2015, on estime par exemple que 663 millions de personnes dans le monde utilisent encore des sources d’eau non améliorées. Et les défis des prochaines années (changements climatiques, croissance démographique…) risquent de rendre encore plus difficile les progrès à venir.