Enfants des rues de Kinshasa

Les enfants de Kinshasa

Avec ses 8 millions d'habitants, Kinshasa est devenue la plus grande capitale d'Afrique subsaharienne francophone, et plus de la moitié de ses habitants a moins de 15 ans !

Les rues de Kinshasa "hébergeraient" aussi 20 à 25 000 enfants abandonnés ou délaissés, orphelins de la guerre ou du sida.

Pour eux, peu d'issue, si ce n'est l'action humanitaire. 
Mais quelle issue...  si cette action humanitaire est chrétienne !

La rue, c'est l'enfer !

La vie dans la rue est impitoyable. "La rue, c'est pire que tout, je croyais y trouver ma chance, j'ai trouvé l'enfer !" "Dans la rue, tu es toujours tout seul."

Dans la rue, souffrance rime avec violence. La faim entraîne aussi toutes sortes de déviances et le rejet finit par démolir même les plus solides.

 

Petits sorciers ?

Le phénomène des enfants des rues est en forte augmentation, ces dix dernières années. Au-delà de l'extrême pauvreté, deux raisons majeures et parfois étroitement liées, peuvent expliquer cela :

  • le décès des parents lié au VIH sida,
  • les accusations de sorcellerie à l'encontre de ces enfants.

L’UNICEF estime à 800 000 le nombre d’enfants orphelins et vulnérables en RD Congo et 400 000 le seraient du fait du sida. D'autres sources évoquent des données bien plus alarmantes.

Beaucoup de ces enfants sont souvent recueillis, dans un premier temps, dans de la famille ou chez des proches.

Cependant, la méconnaissance de la maladie ou l'extrême pauvreté dans lesquelles vivent elles-mêmes ces familles d'accueil peuvent conduire à l'exclusion de ces enfants. 

Les accusations de sorcellerie sont aussi, de plus en plus souvent, la cause de leur rejet : ils deviennent les bouc-émissaires de leurs parents, qui croient trouver en eux, la raison de leur profonde détresse.

Maltraités, stigmatisés, marginalisés, ils sont finalement rejetés puis bannis du clan familial et n'ont d'autre issue que de rejoindre la rue.

 

Une action chrétienne

Leur présence crée une forte insécurité et paralyse parfois l'activité économique de quartiers entiers.

La réponse des autorités locales se limite bien souvent au recours à la force pour les parquer dans de grands camions et les envoyer défricher les forêts au loin.

Mais tous ne se perdent pas...

Lorsqu'ils bénéficient du soutien d'organisations locales ou internationales, très souvent chrétiennes, ces jeunes témoignent d'une réelle volonté d'apprendre et de se réinsérer mais aussi d'un véritable enthousiasme pour découvrir l'Evangile.